Sœur de cœur, meilleure amie ¤ Jayleen, c'est ma compatriote de bac à sable, ma meilleure amie, ma soeur... Je dirais même plus, mon âme soeur. Amie depuis toujours, on n'a jamais été capable de se quitter et c'est probablement parce que Jay est là qu'aujourd'hui, j'arrive à peu près à survivre. Parce que lui faire plus de mal qu'elle n'en a déjà subi me tuerait définitivement et qu'elle mérite toute autre chose que cela. Si je me bats, c'est au nom de notre amitié, au nom de cette princesse merveilleuse qui a tant besoin que sa meilleure amie aille bien. Sans elle je n'aurais jamais réussi à sortir la tête hors de l'eau après la mort de ma mère et de mon frère...

Très bonne amie ¤ Michaëla Weaver et son petit ange... Deux demoiselles que j'affectionne tout particulièrement. Le feeling est plutôt bien passé les premières fois où j'ai vu la jeune femme dans mon café. Rapidement, nous en sommes venues à parler de choses et d'autres, même si j'ai toujours évité de lui parler de mes amours... de mon amour perdu, en vérité. Le reste est une sorte de longue discussion facile que j'aime avoir elle celle que j'appelle désormais « mon amie. » Et puis elle a emmené sa fille et ce fut comme un coup de foudre. D'ailleurs, celle-ci en vient même à m'appeler « tata » quand elle n'y prend pas garde. Quant à moi, j'adore voir son sourire d'ange et j'ai toujours un bon livre pour enfant et un chocolat chaud en rayon pour elle.

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Histoire éternelle ¤ Tout a commencé avec un jeu de carte en une fraîche journée d'hiver. Emrys était le frère de ma meilleure amie, Jayleen et le meilleur ami de mon frère. Et il était... mon ami, mon Emrys... C'était difficile de dire qu'il était comme mon frère, parce qu'il ne l'était pas. Je crois qu'il ne l'a jamais été, même quand il n'était qu'un gosse prenant dans ses bras l'innocente gamine que j'étais, pour la protéger du froid de l'hiver. Et puis les années ont passées, les étreintes se sont faites plus étroites, les jambes se sont entremêlées, les mains se sont aventurées, toujours d'une manière que nous voulions innocentes, mais qui ne l'était plus vraiment. Et avec elle, la jalousie. La mienne, particulièrement, envers toutes ses filles qui avaient à ses yeux plus d'intérêt que moi. Et les disputes ont commencé. Toujours plus violentes, toujours plus gratuites. Souvent déclenché par ma propre possessivité, mon besoin de lui montrer que j'étais toujours là et que je voulais compter. J'ai fini par compter. J'ai fini par être celle qui était belle et désirable sous son regard. Celle qu'il tenait par la main devant tout le monde. Qu'il embrassait, caché dans l'intimité de sa chambre. Celle avec qui il finit par formuler des plans d'avenir. Oh notre relation n'était pas toujours évidente, vu nos caractères respectifs, mais nous nous aimions tant et chaque jour était un pur bonheur. Et puis j'ai tout perdu. Mon frère et ma mère, ma vie tranquille, mon esprit... Je n'ai pas réussi à faire mon deuil et avec le chagrin s'est immiscé la peur. La plus violente de toute : celle de le perdre. Alors j'ai mis fin à tout ça, à nous, j'ai fui et prétendu ne plus être capable de l'aimer tant la peur de le perdre était forte, mais je sais, au fond, que jamais je ne pourrais cesser de l'aimer. Et aussi sûrement, jamais m'être éloigné de lui ne rendrait sa mort plus supportable. Revenir en arrière me semble seulement impossible, parce que cela serait pire...

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